Vous avez été condamné  pour infraction routière par un Tribunal de police ou par une  Juridiction de proximité ? Pourtant vous ne vous souvenez pas avoir reçu  une lettre, une information ou une convocation concernant cette  procédure. Vous n'avez donc pas pu assister à l'audience et vous  défendre devant le Juge.
 
Il est possible que vous ayez fait l'objet d'une ordonnance pénale.
 
Explications...
 
1. Définition de la procédure d'ordonnance pénale
 
L'ordonnance  pénale constitue une mesure de simplification des procédures de  jugement. Elle permet ainsi aux Tribunaux de police et aux Juridictions  de proximité de statuer sur les contraventions routières sans procédure  contradictoire
 
La procédure d’ordonnance pénale est prévue par les article 524 et s. du code de procédure pénale.
 
Elle s’applique à toute contravention de police, même commise en l’état de récidive.
 
Dans ce cadre, le juge (Tribunal de police ou Juridiction de proximité) statue sans débat préalable.
 
Le prévenu/conducteur concerné n’est donc pas convoqué à l’audience.
 
 
2. Il est possible de contester l'ordonnance pénale en formant rapidement opposition
 
Pour  défendre vos droits, il est heureusement possible de contester la  décision prise par le juge au moyen de l'ordonnance pénale en formant  opposition dans les conditions suivantes :
 
Selon les dispositions de l’article 527 du code de procédure pénale :
 
“(…)  Le prévenu peut, dans un délai de trente jours à compter de la date  d’envoi de la lettre (de transmission de l’ordonnance), former  oppisition à l’exécution de l’ordonnance.
A défaut de paiement ou d'opposition dans le délai ci-dessus, l'amende et le droit fixe de procédure sont exigibles.
Toutefois,  s'il ne résulte pas de l'avis de réception que le prévenu a reçu la  lettre de notification, l'opposition reste recevable jusqu'à  l'expiration d'un délai de trente jours qui courent de la date à  laquelle l'intéressé a eu connaissance, d'une part, de la condamnation,  soit par un acte d'exécution, soit par tout autre moyen, d'autre part,  du délai et des formes de l'opposition qui lui est ouverte.”
 
Deux délais de trente jours permettent ainsi de former opposition à l’ordonnance pénale :
-       30 jours à compter de la date d’envoi de l’ordonnance
-        30 jours à compter du moment où le conducteur a connaissance de la  condamnation et des formes de l’opposition qui lui sont ouvertes
 
Il  est souvent utile de former opposition à ordonnance pénale notamment  lorsqu'il existe un doute sérieux sur l'identité du conducteur (par  exemple : infraction constatée par flash radar automatique et dont la  photo ne permet pas d'identifier le conducteur : cf : http://www.permis-de-conduire-avocat.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=93%3Aavocat-permis-flashe-exces-de-vitesse-contester-ses-pv-proteger-ses-points-et-ne-pas-payer-lamende&catid=19&Itemid=260 )
 
François Grenier
Avocat à la Cour
 Site de Maître Grenier, Avocat permis 
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